L'article date du 30 Septembre 2019
Pour ce LTSVISION, on vous présente Louise, fondatrice de la marque de vêtement Louise Marcaud. Louise partage son parcours, sa vision pour sa marque de vêtement et les différentes étapes de sa construction.
Hello Louise, peux-tu te présenter et décrire ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Je m’appelle Louise Marcaud, j’ai 25 ans. Depuis toujours, je m’intéresse à l’art et au design. J’adorais dessiner, sculpter, peindre. Quand j’étais petite, je passais mon temps dans le grenier de ma grand-mère à récupérer les vieux vêtements de mes tantes pour les customiser, les découper, les transformer. Dès mon entrée au lycée, je me suis orienté vers un BAC STI Art Appliqué. Ceci m’a permis de me rendre compte de ma préférence pour la mode. Par la suite, j’ai intégré un BTS « Métiers de la Mode Vêtements » à la Martinière Diderot à Lyon puis un Master « Direction Artistique de la Mode » à l’école de Condé. Aujourd’hui, je lance ma marque de vêtement, je travaille également en tant que styliste freelance.
Qu’est-ce qui t’a poussée dans la mode ?
L’envie de créer mes propres collections, de proposer ma vision du monde et de la mode. J’ai aussi remporté deux années de suite le concours international des jeunes créateurs de Talons Aiguilles. Ça m’a permis de gagner en confiance et de me décider à me lancer.
Tu as créé récemment ta marque de vêtements, Louise Marcaud. Peux-tu nous en dire plus ?
Louise Marcaud est une marque de vêtements upcycle fabriqué en France. Je propose deux collections : une collection de prêt-à-porter réalisée à partir de matières premières de seconde main, ainsi qu’une collection « couture » réalisée à partir de vêtements de seconde main. Je découds entièrement les vêtements pour ensuite les retravailler et assembler différemment. Chaque pièce est unique.
Mes inspirations sont minimalistes. Je m’inspire beaucoup de mes voyages ou de cultures et civilisations reculées peu connus. J’aime retranscrire l’idée d’un voyage spirituel en quête de liberté et de pureté. J’ai une grande inspiration rétro-futuriste des années 70, notamment dans les films de cette époque qui montrent souvent un futur désastreux.
À travers mes créations, j’adopte une vision optimiste de l’avenir de notre société. Toutes mes collections sont vendues sur mon site internet et j’espère que vous pourrez bientôt les retrouver en concept store.
D’ailleurs, te considères-tu comme une passionnée de mode ?
Oui, dans le sens où j’adore créer des collections et des looks.
Qu’est-ce qu’il a été le plus dur pour lancer ta marque de vêtements ?
Le plus dur est de se lancer, de s’organiser toute seule, de gérer son stress, de s’occuper de la gestion et du côté administratif.
Qu’est-ce que ton école de mode t’a apporté ?
L’école m’a permis de canaliser ma créativité et de savoir faire face à la critique. Mais le plus important, j’ai appris à coudre avec des techniques industrielles et à faire des partons, ce qui me permet de réaliser entièrement mes collections.
Que fais-tu en dehors de ton travail et de ta marque ?
Honnêtement, ça me prend tout mon temps. Je ne pense qu’à ça. Même quand je suis avec mes amis, je leur parle de ma marque. Si je vais voir une expo, lire un livre ou regarder un film, ça sera forcément en lien avec mon projet.
Tu préfères acheter tes vêtements en ligne ou en boutique ?
En boutique ! J’ai besoin de toucher le vêtement pour l’apprécier. Je marche vraiment au feeling.
D’ailleurs, quelles sont tes marques de vêtements Streetwear ou High Fashion préférées ?
J’adore Dries Van Noten. Il a un don pour mixer les motifs et les matières incroyables. De la même manière, j’adore ce que fait Marine Serre, d’autant plus qu’elle fait aussi de l’up-cycling.
Pour les créateurs qui formellement se rapprochent de mon univers, j’aime beaucoup Nehera, Gauchère ou encore Hermès.
Que penses-tu du Streetwear en France aujourd’hui ?
C’est un terme très vaste aujourd’hui donc je n’aime pas trop employer ce terme.
À la base, c’était porté dans le milieu du rap, du skate, du graff, en réaction aux grandes marques de luxe. Aujourd’hui, les grandes maisons de couture s’en sont emparées et s’amusent à détourner les codes. Le Streetwear a un tel succès que les marques de ce milieu augmentent leurs prix. Donc toutes ses valeurs d’origine n’ont plus vraiment de sens.
Pour moi, le Streetwear est devenu un terme générique quand on veut parler de vêtements du quotidien, confortable, facile à porter, mais très mode.
Quels sont tes futurs projets ?
Participer et gagner d’autres concours de mode, être distribué dans des concept-store.
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